Hier, le skipper de merci ne pouvait plus contrôler son bateau, l’axe principal du système de barre ayant cassé. Sébastien Destremau a dû installer une barre franche sur l’un de ses safrans pour contrôler le bateau et a travaillé toute la nuit pour remettre en place la barre de secours et les vérins de pilote automatique. Il nous envoie ce message du bord. Merci est désormais manœuvrant, mais avance à vitesse réduite.
La longitude 146° 49 Est, porte du Pacifique Sud, a été doublée vers 1h30 du matin par le skipper de Maître CoQ IV, bien installé aux commandes de la flotte depuis près de 24 heures. Au même moment, Thomas Ruyant reprenait sa route après avoir stoppé son bateau à la cape pour gérer une voie d’eau dans le compartiment avant de son IMOCA. 127 milles derrière Yannick Bestaven, LinkedOut et Apivia se tiennent désormais en 26 milles !
La journée d'hier à bord de Medallia a été bien remplie, car je me suis remise du dernier grand coup de vent et je me suis préparée pour le prochain qui devrait arriver aujourd'hui. Je me suis agitée avec un seau, une éponge et la pompe de cale. Medallia a quelques fuites persistantes qui requièrent mon attention, donc ramper dans les tunnels de carbone noir en faisant une heure de sauvetage est une activité habituelle. En plus, cela me permet de faire le tour du bateau et d'inspecter d'autres choses aussi.
Outre les nombreux travaux de rangement, je suis heureuse de pouvoir dire que nous sommes en bonne santé. Le seul problème que j'ai est le coinceur à l'arrière de la bôme pour le deuxième ris, ce qui m'a obligé à faire un autre voyage jusqu'à l'extrémité de la bôme pour l'enlever et le remplacer - chaque fois que je pense avoir réglé le problème, mais c'est quelque chose que je ne saurai que lorsque j'essaierai le système. Cela me tient occupée.
Pendant que je travaillais sur le bateau, j'avais l'œil sur le cap et la vitesse du bateau, consciente que Didac est juste au Nord de moi et qu'il a récupéré mille par mille sur les mises à jour. C'est une occasion incroyable de faire la course avec lui et j'apprécie vraiment la compétition et la compagnie. Je suis assez motivée pour naviguer aussi vite que possible, mais le fait d'avoir quelqu'un à poursuivre ou quelqu'un qui vous talonne me donne une motivation supplémentaire pour maintenir une bonne vitesse. Nous restons en contact par SMS de temps en temps et je sais qu'il apprécie cette course bien plus qu'en 2016 où, en raison de difficultés techniques, il est parti six jours après la flotte et a fait toute la course en solitaire. Cela me donne aussi une bonne confiance en moi de faire les cent pas avec quelqu'un qui a déjà terminé cette course et qui comprend les défis de l'océan austral.
Alors maintenant, j'attends qu'il n'y ait pas grand-chose à faire, à part naviguer vite et profiter de la course. Pour l'instant, la mer est plate, le vent n'est encore que de 22 nœuds, donc j'ai le code zéro et nous profitons au maximum de ces conditions. Je me suis promise qu'après ce gros coup de vent, je pourrais me laver les cheveux !
Pipe Hare / Medallia
Thomas Ruyant a constaté en début de soirée (française) que la soute avant de son LinkedOut était remplie d’eau. Il a immédiatement arrêté le bateau et s’est mis à la cape, bout au vent.
Au matin de ce 38e jour de course, Yannick Bestaven (Maître CoQ IV) a pris la tête du Vendée Globe. En succédant à Thomas Ruyant (LinkedOut), le Rochelais devient le 10e leader de ce Vendée Globe qui a connu, ce midi, les compensations attribuées par le jury de course aux solitaires déroutés pour porter assistance à Kevin Escoffier le 30 novembre.
Chargement ...
Fin de la liste
Pas de contenu disponible
