New York Vendée - Les Sables d'Olonne New York Vendée - Les Sables d'Olonne
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20 December 2020 - 16h14 • 19280 vues

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Longitude 180° : l’antiméridien ! Ce début d’après-midi, Yannick Bestaven a pu constater sur son GPS que les degrés de longitude Est avaient pris deux lettres en plus, Ouest. Et comme l’antiméridien correspond également à la ligne de changement de date, le skipper de Maître CoQ IV a reculé dans le temps. Un moment important du tour du monde en solitaire, car il marque la route du retour à la maison : les degrés de longitude vont maintenant décroître chaque jour jusqu’au cap Horn…

12h18 : Louis Burton entame son ascension

Armé de ses gants « grand froid », de sa frontale et de sa trousse à outils, le skipper de Bureau Vallée 2 montait ce midi en haut du tube de carbone de 27 mètres pour réparer son rail de grand-voile et s’occuper de la drisse. Laissant glisser son bateau le long de la côte Est de Macquarie, dans la nuit noire, accompagné par les grondements sourds des mammifères marins alentour et sur une mer malgré tout agitée, Louis redescendait à 14h02 ayant pu partiellement résoudre les problèmes. Le skipper pense peut-être mouiller dans la baie de Lusitania à 500 m du rivage, dans une zone plus protégée de la mer.

14h37 : Bestaven à reculons

Dès lundi (la tête de flotte a 12 heures d’écart avec la France), Yannick Bestaven retourna, en un claquement de doigts, à dimanche puisque le décalage horaire se fait maintenant dans l’autre sens. Le passage de l’antiméridien n’a rien d’anecdotique après 42 jours passés en mer en solitaire et en compétition. Psychologiquement, le skipper de Maître CoQ IV, en tête depuis quatre jours, se sent bien dans ses pompes. Et cela se voit : il devance de 130 milles Apivia et de 172 milles LinkedOut, dispose d’un angle de vent beaucoup plus favorable que ses adversaires, obligés d’aligner les empannages, et trace sa route.

En revanche, la suite promet bien des tracas avec peu de vent et une navigation au près. Maître CoQ IV, s’il continue d’aller vite, pourrait éviter les hautes pressions et s’échapper ! Heures cruciales à venir… Ce qui est sûr et qui promet une deuxième partie de Vendée Globe palpitante, c’est que les onze premiers monocoques se tiennent seulement en 800 milles et que le chemin pour rejoindre le cap Horn n’est pas bien clair. Le suspense dure et va s’intensifier ! Sur son nouveau plan Manuard à nez rond, Armel Tripon (L'Occitane en Provence), 14e au pointage, zen et tout sourire, reste à l’affût : « C’est une nouvelle phase de jeu jusqu’au cap Horn, les cartes peuvent encore se redistribuer et il y aura des opportunités jusqu’au bout. » 

05h30 demain : Alan Roura au Leeuwin

Le p’tit Suisse sur La Fabrique va enfin doubler le cap australien, deuxième point de passage officiel du Vendée Globe. Alan Roura se languissait de rejoindre le Leeuwin après un océan Indien, non pas dur, mais capricieux. À 350 milles de son tableau arrière, la flotte affiche de belles vitesses moyennes en avant d’un front générant du vent de Nord-Ouest idéal pour cavaler. La Britannique Pip Hare (Medallia), 17e, recolle à Arnaud Boissières (La Mie Câline-Artisans Artipôle). Sur son plan Pierre Rolland de 1999, construit à l’époque par Bernard Stamm à Lesconil, Pip fait décidément des lumières sur son premier Vendée Globe. Et son monocoque connaît la route du globe : c’est son 5eme tour du monde !

La rédaction du Vendée Globe / Olivia Maincent