" Il ne reste plus que deux jours de ce long au près. Au fil des heures, le vent s'ouvre un peu, donc ça devient un peu plus confortable. Cette remontée au vent, c'est comme quand on se rapproche d'un sommet d'une montagne et quand on pense y être... Il reste encore un peu plus. Passer 4 ou 5 jours comme ça c'est un peu fatiguant, mais nous y sommes presque.
Les journées sont belles, mais la nuit il fait un peu frais, donc la salopette est de retour et le plaisir de naviguer pieds nus est terminé. Maintenant, je vais devoir attendre pour le refaire l'été prochain.
Bientôt une zone avec moins de vent viendra, il s'agit de faire le tour du centre de l'anticyclone des Açores, à la recherche des vents porteurs au nord. Là, nous devrons attraper la prochaine tempête qui peut me mener vers l'est. Espérons que les conditions soient bonnes et gérables, il reste encore quelques jours pour avoir une prévision fiable. "
Didac Costa / One Planet One Ocean
Article03 Février 2021
Vigilance max
Ce n’est pas fini ! Des boulets de canon s’abattent sur le champ de bataille de l’Atlantique Nord. Depuis plusieurs jours, les dépressions se succèdent. Les derniers milles vers l’arrivée ne sont aucunement l’occasion de se relâcher pour les marins solitaires impatients et fatigués. La vigilance est maximale sur la route des Sables d’Olonne.
Demain, mercredi, Clarisse Crémer conclura son tour du monde. Dans l’après-midi, la future navigatrice la plus rapide autour du monde (en solo et en monocoque) retrouvera la terre ferme, les proches et les contingences terrestres. Une aspiration profonde qui anime les 14 marins encore en course.
Deux dépressions sont en train de s'avancer sur le golfe de Gascogne. Dans le sud de la première, Clarisse Crémer (Banque Populaire) est en passe de rallier l'arrivée. La deuxième emmène Jérémie Beyou (Charal) et Romain Attanasio (Pure - Best Western).