New York Vendée - Les Sables d'Olonne New York Vendée - Les Sables d'Olonne
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25 December 2020 - 09h42 • 11754 vues

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Le « revenant » après son arrêt technique aux Sables-d’Olonne a, depuis le cap de Bonne-Espérance, recollé à la flotte et il « avale » un par un les solitaires sur sa route. Cette fois, c’est Stéphane Le Diraison, avant de rentrer dans l’océan Pacifique d’ici ce week-end…

« Ça avance pas mal : je profite d’un front favorable et d’une mer correcte. Il y a une dépression qui se forme et elle va se creuser un peu derrière moi. Ce n’est pas si facile à gérer parce qu’elle va prendre de la consistance juste au-dessus de ma tête ! Je pense qu’il ne faut pas être trop au Sud d’ailleurs, pour ne pas prendre le vent le plus fort… Mais elle va nous passer dessus quand même : on ne peut pas faire grand-chose pour l’éviter, si ce n’est faire de l’Est au maximum. De toute façon, on aura du vent très fort et de la mer. J’espère tout de même qu’après que le front nous dépasse, la mer ne sera pas trop croisée.

Cela devrait tout de même me faire déborder la Tasmanie et ainsi entrer dans le Pacifique, mais cette dépression que l’on voit sur les fichiers météo depuis plusieurs jours n’est pas vraiment attrayante : on va prendre 40 nœuds avec des rafales à 50 nœuds ! Et un peu vent de travers au début.

J’ai Stéphane (Le Diraison) en ligne de mire et on est un bon groupe assez proche. Mais j’essaye toujours d’aller à mon rythme, raisonnable : je « tape » une vingtaine de nœuds en moyenne et je pourrais aller plus vite, mais après, ça sollicite beaucoup le bateau. 450 milles/jour, c’est pas mal quand même ; et quand la mer est coopérative, c’est vrai que ça va vite. J’étais très loin derrière et, après avoir fait la jonction, c’est agréable de dépasser des concurrents. Mais c’est beaucoup la météo qui permet ça ! Mon objectif reste toujours le même : passer le cap Horn avec un bateau en bon état. En n'étant pas trop loin du groupe qui est devant moi actuellement : Pip Hare, Arnaud Boissières et Alan Roura. Après dans la remontée de l’Atlantique, il y aura des places à se faire…

Et puis j’ai eu plein de messages de l’équipe Charal, de navigateurs comme Franck (Cammas), Armel (Le Cléac’h), Christopher (Pratt), Yann (Éliès) : des petits mots sympas ! Et puis il y a encore un peu de soleil en ce jour de Noël : j’en profite parce que je n’ai pas de chauffage et je sais qu’il va bientôt faire plus froid dans le Grand Sud… »

 


Jérémie Beyou / Charal