New York Vendée - Les Sables d'Olonne New York Vendée - Les Sables d'Olonne
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29 December 2020 - 14h02 • 16021 vues

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Damien Seguin (Groupe APICIL), qui navigue actuellement en quatrième position à seulement quelques milles de Thomas Ruyant (LinkedOut) a envoyé un message du bord ce midi.

« Ce n’est pas simple, les conditions de navigation ne sont pas faciles. La mer est démontée. Les 48 dernières heures n’ont pas été de tout repos avec une mer de face et le bateau qui tapait ! Là, j’ai environ 30 nœuds de vent mais cette nuit, j’ai eu jusqu'à 40 nœuds. 

J’ai réussi à sortir du groupe. Je suis content. Le bateau marche fort. Une fois que tu as trouvé le bon réglage, que tu as choisi la bonne combinaison de voiles, tu ne peux pas faire grand-chose de plus. Tu programmes quelques manœuvres notamment des prises de ris et il ne faut pas les rater ! Mais je me suis bien placé et j’ai réussi à aller vite. J’ai le bateau pour ça. Il est fiable et optimisé pour être sur l’arrière. 

C’est sûr que dans ces conditions, tu subis un peu, tu pries pour que le pilote barre bien. Je n’ai pas le choix avec le pilote, il faut que je lui fasse confiance. Mais ça se passe plutôt bien. Il m’a fait un raté mais c’est assez rare. Heureusement, je n’étais pas très loin de la barre. 

Cette dernière semaine avant le cap Horn va être dure. Les modèles voient des choses différentes. On verra…  J’arrive à me reposer mais ce n’est pas toujours facile de s’alimenter. J’ai mangé beaucoup froid ces derniers temps et je viens de prendre un repas chaud. 

Les derniers jours dans la zone de molle ont été compliqués. C’était très instable, il était particulièrement difficile de se reposer. Je suis sorti de cette zone épuisé. Et derrière on a attaqué la transition. Nous avons été vite mis dans le sujet. Ça tapait énormément ! Ça a vraiment été difficile. Je ne peux pas dire que ce soit la partie la plus difficile de ce Vendée Globe pour l’instant. L’indien a aussi été difficile car j’avais pas mal de problèmes techniques. Là, c’est davantage les conditions de navigation qui étaient complexes. 

Je me prends à rêver de passer dans le top 5 au cap Horn ! Ce serait dingue ! Mais c’est vraiment ce que je vais essayer de faire. Il me faut encore environ sept jours pour y arriver. Ce sera pour dimanche ou lundi je pense.

Depuis le temps que l’on dit que les foilers vont accélérer, ce sera peut-être sur cette remontée de l’Atlantique.  On verra… En tout cas, au cap Horn, ce ne sera pas fini. On sait que la remontée a souvent réservé des surprises. Mais pour l’instant, moi je me focalise sur ce cap mythique ! »

Damien Seguin / Groupe APICIL