New York Vendée - Les Sables d'Olonne New York Vendée - Les Sables d'Olonne
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31 December 2020 - 12h19 • 15712 vues

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Louis Burton (Bureau Vallée 2) était à la vacation de 10h ce matin. 

" Pour l’instant il n’y a pas de grosse baston. C’est sûr qu’il y a 4 ans, ça avait été un grand tout droit facile, là c’est plutôt un Spi Ouest-France version océanique. Il y a des coups à jouer tout le temps. C’est très intéressant, c’est aussi à l’avantage des bateaux sans foils. Je suis à l’affut comme un fennec pour essayer de remonter quelques places des bateaux devant. Par ma position un petit peu derrière, c’était intéressant de tenter de passer au Nord, j’ai tricoté cette nuit et là le vent est en train de rentrer et normalement ça va commencer à mollir devant. Je mise beaucoup là-dessus. Il y a 48 heures pendant lesquelles j’ai beaucoup à aller chercher. Pour l’instant, les fichiers météo ne sont pas très précis dans le coin. Ça se précise de jour en jour mais l’arrivée sur le cap Horn n’est toujours pas très propre. Je devrais y arriver dans 3-4 jours, mais ça peut raccourcir.

Pour le Nouvel An, je vais passer chez V and B chercher une bouteille de champagne et après avoir pris un petit peu de distance je vais la déboucher (rires). Sinon je vais avoir ma famille au téléphone et pas mal de messages. Ce soir à minuit je serai dans la brise donc ça ne sera pas idéal pour échanger.

Depuis 24 heures, c’est assez mou et là ça va rentrer progressivement du Sud et ça va se renforcer. D’ici une dizaine d’heures, il y aura 20-25 nœuds à 90 degrés du vent. Ça va bombarder.

Côté voiles, elles sont toutes opérationnelles même si un peu abîmées. Cette nuit j’ai fait tomber mon gennaker sans le rouler pour pouvoir reboucher les trous. Je n’ai plus de moteur de quille donc je quille à la main, ça fait du sport en plus. Tout est en état mais tout est un petit peu dégradé. Je sens que le bateau est un petit peu rincé mais j’arrive à peu près à être à 100%.

Il y a quatre ans, j’avais 1500 milles de retard sur Jean Le Cam et 1500 milles sur le bateau derrière moi. C’était monotone et là c’est passionnant, c’est génial. Le mental prend le dessus.

Les conditions le long de la côte sud-américaine sont plutôt clémentes une fois qu’on arrive dans le sud du Brésil, c’est très reposant pour les bateaux et les bonhommes. L’idée est de sortir du Pacifique le mieux possible et ça sera déjà une belle victoire et puis on fera au mieux pour les deux océans Atlantique. "

Louis Burton / Bureau Vallée 2