" Ce sont des conditions plutôt clémentes, j’ai 10-12 nœuds au portant, je contourne l’anticyclone avant de récupérer des vents plus forts qui devraient nous pousser jusqu’au cap Horn. Ça devrait aller relativement vite : je devrais l’atteindre dans 7 ou 8 jours environ, mais la météo varie très vite donc on verra.

Là ça fait quatre jours que je me traîne car en dessous de 15 nœuds de vent, le bateau a un peu de peine, donc c’est dur. J’ai encore des soucis de quille, elle est positionnée quasiment dans l’axe. C’est dur pour le moral car la course doit être quasiment mise de côté pour moi. L’objectif maintenant est de naviguer en bon marin jusqu’à l’arrivée, en espérant que le système de maintien tienne jusqu’au bout. Il faut savoir accepter les difficultés. J’ai travaillé plus de 24 heures dessus en cumulé et ça fait beaucoup d’heures pour ne pas avoir encore trouvé d’où venait le problème. On travaille dur avec l’équipe à terre, mais sans avoir le système sous les yeux, c’est compliqué pour eux. On ne sait pas trop si un ou deux vérins ou des pistons sont endommagés ou si c’est la pompe qui est cassée. Ça fait partie des avaries du Vendée Globe, il faut désormais faire au mieux tout en sachant que le classement et la performance doivent être mis de côté. " 

Alan Roura / La Fabrique