New York Vendée - Les Sables d'Olonne New York Vendée - Les Sables d'Olonne
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07 Janvier 2021 - 06h35 • 7708 vues

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Il n'est pas mécontent de son positionnement, Damien Seguin ! 2eme au pointage depuis hier soir, le skipper de Groupe APICIL a parfaitement maîtrisé son option Est et s'apprête à retoucher du vent après avoit navigué en bordure de l'anticyclone.

« Je suis en bordure de l’anticyclone, je commence à faire la courbure, c’est ce que je suis venu chercher. Je vais recommencer à toucher du vent dans quelques heures. Je suis au près, je vais virer. Je ne lâche pas mon option, elle est bonne je pense." 

Croire en sa bonne étoile

"Juste après le passage du Horn, il fallait composer avec la fatigue et prendre des décisions. Je ne voulais pas passer dans le détroit de Lemaire comme Thomas Ruyant, j’ai acepté de perdre du terrain à ce moment-là. Pour l’instant, je n’ai jamais fait de mauvais choix. Je continue à croire en ma bonne étoile. C’était un choix aussi pour contrôler mes adversaires derrière moi. Ça me fait plaisir d’être deuxième au classement, je ne cache pas ma joie d’être sur l’eau en ce moment, même si c’est compliqué. Il y aura encore des pièges. J’ai pris mon option, j’y crois, j’y vais à fond, ce dont des options de grande envergure, je ne suis pas sur une régate olympique en 2.4. J’ai quand même le sentiment de bien m’amuser. C’est top !"

Une stratégie bien différente du grand Sud

"Le changement a été radical en effet après le Horn. On était protégé de la houle du Pacifique. C’est agréable en ce moment, car on était tous rincés je pense. J’ai un peu soufflé, ça fait du bien de manger sans s’en mettre partout, de dormir sans s’accrocher à sa bannette. Sur le Vendée Globe, il y a des hauts et des bas ! Là, c’est plus simple à vivre mais pas plus simple dans la tête. L’élément tactique du grand Sud, c’est la ZEA. Il faut tactiquer avec le vent et cette contrainte d’empannages le long de la barrière des glaces. Là, on est sur un plan d’eau libre, sans ZEA, la donnée stratégique est différente, on se met dans un autre mode de réflexion. Les fichiers ne sont pas tous raccords, il a fallu faire des choix. J’avais bien anticipé sur les choix des concurrents de derrière, je ne suis pas mécontent de mon positionnement. Je pense un peu plus au classement, c’est une phase très différente."

Damien Seguin, Groupe APICIL