“ Ça bouge, c’est bien la nuit car on ne voit pas la mer et il y en a encore. Avec Clément (Giraud), on a navigué très lentement pendant plus de 24 heures après cette dépression où on a eu pas mal de vent et de mer. On navigue à nouveau normalement, mais l’état de la mer ne nous permet pas de renvoyer autant de voile que si la mer était plus plate. La prochaine grosse dépression arrive bien sur nous et on devra faire avec. On a quelques jours de répit avant cela.

Comme on naviguait lentement, j’ai pu bien me préparer à la baston. J’ai fini avec le tourmentin et 4e ris, ça me permettait de bien avancer tout en ayant un bateau qui ne tapait pas. Dès que le vent a commencé à mollir, il a fallu renvoyer de la toile tout de suite car il y avait beaucoup de mer derrière et il faut rester manœuvrant dans ces conditions et pour cela il faut avoir une certaine vitesse. Je laisse le tourmentin en place au cas où.

La mer est dans tous les sens, des vagues arrivent par le Nord et remplissent le cockpit de temps en temps. Mais ça s’est plutôt bien passé. Niveau tempête, c’est largement suffisant ! (Rires)

J’essaye de dormir, de manger et de profiter, même si on a tous hâte d’en finir avec le grand Sud. Il doit bien rester 2 500 milles, on commence à regarder les routages pour le cap Horn. " 

Miranda Merron / Campagne de France