New York Vendée - Les Sables d'Olonne New York Vendée - Les Sables d'Olonne
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22 January 2021 - 15h48 • 5800 vues

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En rupture de stock depuis plusieurs semaines, n’hésitez pas à commander la référence du Vendée Globe en matière de lecture avant l’arrivée des premiers skippers !

Livre officiel 2020-2021 : Les Aventuriers du Grand Sud – Dino Di Meo et Antoine Grenapin

Pour raconter l’essence de cette course mythique en solitaire par les trois caps, quoi de mieux que de faire parler ceux qui l’ont vécue ? Dino Di Meo et Antoine Grenapin ont réussi à réunir tous les participants du Vendée Globe depuis sa première édition, en 1989. Un exploit ! Cette édition, mise à jour, inclut les portraits des skippers qui ont participé à la dernière édition de 2016 qui a vu le sacre épique d’Armel Le Cléac’h.

Ces petites histoires parfois plus fortes que la grande


« Nous avons décidé de faire un ouvrage uniquement basé sur ce que les skippers voulaient nous dire », souligne l’un des auteurs, Dino Di Meo. En somme, ce sont les anecdotes qui les ont le plus marqués qu’ils racontent, les petites histoires parfois plus fortes que la grande. Bertrand de Broc ne se confie pas sur sa langue recousue mais sur toutes ses péripéties en 1992-1993. Raphaël Dinelli raconte en détail ses 40 heures accroché au pied du mât après avoir subi des rafales de 96 nœuds (177 km/h) et un démâtage (1996). Yves Parlier détaille ses longues semaines à ne manger que des algues, des Kerguelen à l’arrivée (2001). Vincent Riou, lui, revient sur le sauvetage de son ami Jean Le Cam en 2008 et confie : " Jean avait le regard d’un homme qui te dit : ‘ne me laisse pas tomber’. "

Dans l’ultime chapitre, consacré à la dernière édition, Armel Le Cléac’h évoque « son respect et son admiration » pour Alex Thomson. L’Anglais raconte sa relation avec son bateau – « c’était devenu une partie de moi » -, Kito de Pavant s’attache à décrypter « la machination » qui l’a conduit à l’abandon, quand Jean-Pierre Dick et Yann Eliès font part de leurs doutes.  À les lire, c’est l’intensité du Vendée Globe, avec ses galères et son quotidien qui ne ressemblent à rien d’autre, qui remonte à la surface. Jean Le Cam s’en amuserait presque : « je n’avais pas de moyens et je n’ai pas eu d’emmerdes, comme quoi... »

« Dans la solitude, tu es juste quelqu’un d’autre » (Thiercelin)

Ce qui ressort de ces témoignages, ce sont ces réflexions de femmes et d’hommes qui ont traversé tous les océans et donc tout le reste : la solitude, le dépassement de soi, la relation avec son bateau et le retour à la vie sur terre. Marc Thiercelin, par exemple, assure que « dans la solitude, tu es juste quelqu’un d’autre ».

Bernard Gallay, lui, souligne : « quand le danger ne laisse aucun répit, l’homme a cette capacité à faire preuve d’une grande clairvoyance ». De son côté, Éric Dumont résume son aventure et toutes les autres à sa manière : « un tour du monde, ça t’apprend la sagesse, c’est une quête de sens permanente ». Et ça donne encore plus envie de s’attarder sur ces tours du monde d’avant, une façon de mieux comprendre ceux qui s’apprêtent à repartir.

« Vendée Globe, les aventuriers du Grand Sud », par Dino Di Meo et Antoine Grenapin, Hugo & Compagnie, 288 pages, 40€

Les expéditions de ce formidable ouvrage débuteront à partir du mercredi 27 janvier , la semaine où les premiers skippers toucheront terre aux Sables d’Olonne !

Prix : 40€