New York Vendée - Les Sables d'Olonne New York Vendée - Les Sables d'Olonne
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28 Janvier 2021 - 18h43 • 17488 vues

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Quelques minutes seulement après avoir mis pied à terre, Damien Seguin (Groupe APICIL), revient avec émotion sur son parcours et cette belle aventure. 

J’ai découvert sur cette course une forme de résilience. Ce n’est pas évident de partir dans ce contexte particulier, il fallait se mettre dans la course. 

J’ai découvert la navigation longue

Chaque jour était un jour de plus à mon tableau de chasse, jusqu'à dépasser le seuil des 18 jours et le Brésil, la plus lointaine de mes destinations. Il y a des moments où ce n’est pas simple, on n'est pas sur un terrain de foot, on n’a pas la possibilité de rentrer au vestiaire, la seule solution qui s’offre à nous lorsqu’on a un souci, c’est de l’affronter et de continuer. Ce n'était pas forcément évident pour moi à la base. Je sais que je suis un compétiteur, mais il fallait que ça tienne dans la durée. 

C’est difficile de prendre conscience des choses maintenant, je suis très satisfait d’avoir rempli cet objectif là. Je ne suis pas un collectionneur, je fais les choses parce que je suis passionné, j’aime les défis, j’aime porter un message simple, humain, et la meilleure façon pour cela, c’est de faire de grandes courses. Je n’ai pas vocation à incarner un modèle de l’insertion, je veux juste permettre d’élever le débat. Pour moi, je n’étais pas un handicapé sur cette course. Je ne suis pas parti sur le Vendée Globe en me disant que j’allais avoir du mal. Je suis parti avec des certitudes. Il faut rester humble. 

J’ai trouvé une autre famille dans la course au large

J’ai adoré avoir d’autres concurrents autour de moi et sans cesse réfléchir à comment je pouvais faire mieux pour grappiller des milles sur eux. C’est vraiment ce qui m’a tenu dans ce Vendée Globe. Si j’avais été isolé, je n’aurais pas été dans le même état d’esprit. J’ai fait tous les classements entre 1 et 10. C’est incroyable, j’avais besoin de ça pour rester éveillé.

Etre la vitrine de son sport

J’ai toujours voulu que mon parcours soit une forme de symbole, être un sportif de haut niveau c’est, pour moi, être la vitrine de son sport. Ça ne m'empêche pas de rêver. Ne vous mettez pas de barrière, ne laissez pas les autres vous en mettre. 

Il n'y a que des vainqueurs à l’arrivée du Vendée Globe

Tous les jours il faut se battre pour continuer le jour d’après, pour gérer la fatigue, les problèmes techniques. Il n'y a que des vainqueurs à l’arrivée du Vendée Globe. J’ai du mal à ressortir les choses de ces 80 derniers jours maintenant, mais c'était une sacrée aventure. On va chercher cette difficulté quand on s’engage sur une course comme ça, c’est assez particulier, ça n’existe nulle part ailleurs dans notre société.

Et après ? 

L'espère continuer l’aventure en IMOCA, c’est une Classe qui me plait. il y a un joli programme sportif qui se dessine, j’ai envie de continuer à naviguer car c’est ce que j’aime. Je vais passer pas mal de temps à aller rencontrer les classes qui m’ont écrit aussi. On a réussi à faire un live avec 300 classes, presque 10000 enfants. C’était une prouesse, on peut faire passer des messages.