New York Vendée - Les Sables d'Olonne New York Vendée - Les Sables d'Olonne
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29 January 2021 - 19h30 • 16240 vues

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Tandis que neuf skippers ont mis pied à terre et retrouvé leurs proches, mangé de vrais repas, dormi dans des draps frais, seize solitaires affrontent encore tempêtes et calmes dans l’Atlantique Nord et Sud.

Maxime Sorel est le prochain marin attendu sur la ligne d’arrivée des Sables d’Olonne demain, samedi 29 janvier, entre 5h et 7h du matin. Le skipper de V and B-Mayenne poursuivi par une dépression hivernale doit faire vite sous peine de terminer sa course dans des conditions dantesques. 40 nœuds, rafales à 50 et surtout une mer démontée se profilent dans le tableau arrière du Cancalais.

« Je cravache, c’est une course contre la montre pour essayer de rentrer au port. Je charge un peu, je ne peux pas mettre plus de toile. J’aurais aimé une fin plus sympathique. Je reste concentré, je suis en mode à fond, j’ai du mal à dormir et à manger, ce n’est pas simple. » expliquait Maxime Sorel ce midi en visio lors du Vendée Live. Et ce n’est pas une mais deux dépressions qui vont débouler ce week-end dans le golfe de Gascogne !

Armel Tripon, lui, a décidé hier de laisser passer la tempête et de patienter le long des côtes espagnoles entre Porto et Vigo puis de reprendre sa route après. « Lundi, je devrais pouvoir faire route, je devrais arriver mardi ou mercredi. C’est un peu surréaliste comme situation. Je me disais que j’avais été épargné dans le Grand Sud, maintenant je paye mon tribut à Neptune. C’est l’imprévu, c’est l’école de la patience, la course au large ! » confiait le skipper de L’Occitane en Provence dans la matinée.

Seul ou en groupe, la régate continue !

Moins de 1 000 milles derrière le bateau jaune et noir, Clarisse Crémer (Banque Populaire X) est aux réglages et très concentrée pour ne rien casser d’ici l’arrivée : « Je deviens un peu parano car, si proche du but, on n’a pas envie qu’il nous arrive quelque chose. Je vais aller vite, mais je n’ai pas de raison d’attaquer, j’essaie de trouver le juste milieu. » soulignait ce matin la navigatrice.

Entre le Cap-Vert et les Canaries, Romain Attanasio (Pure-Best Western) voit foncer sur lui Jérémie Beyou à 17 nœuds. Le skipper de Charal poursuit sa folle remontée de la flotte ! Plus au Sud, dans les alizés de Nord-Est, Arnaud Boissières prend le large : il s’échappe du groupe Roura/Shiraishi/Le Diraison/Hare, l’Espagnol Didac Costa faisant son entrée dans le Pot au Noir.

5 skippers la tête à l’envers

Manu Cousin se bat pour garder sa place de 21e dans des conditions typiques des alizés de l’hémisphère Sud au large du Brésil. « Les grains n’arrêtent pas de se succéder. Je règle en permanence. Ça passe de 8 à 35 nœuds, donc on change les voiles ! Mais je me bats, je ne lâche rien ».

Derrière lui, Miranda Merron et Clément Giraud sont bien revenus. La bagarre est âpre entre ces trois IMOCA à dérives droites et la route est encore longue : 3 800 milles jusqu’en Vendée ! Un duel se déroule à ciel ouvert au grand large de l’Uruguay : Alexia Barrier et Ari Huusela ne sont séparés que de 50 milles en approche d’une dorsale. Comprenez que les deux solitaires vont mouiller le maillot à la manœuvre dans les heures à venir ! 

La rédaction du Vendée Globe / OM