" J’ai profité de la dorsale (zone sans vent) de cette nuit pour monter réparer le guindant de mon J2, affaler et réparer ma grand-voile, et quelques ajustements de ris… Graissage des systèmes de safrans et plein d’autres trucs. J’ai été rapide sur l’eau, mais pas hyper efficace avec les 3 heures de molle, c’était très « timing ». Elle n’a pas servi à rien cette molle, mais il me fallait absolument faire ces réparations et préparations. De ce fait, un peu fatigué, mais content que les dossiers en cours ne dégénèrent pas. Maintenant c’est la course contre la montre pour rester positionné devant cette grosse dépression et prendre juste le vent dont j’ai besoin pour le Horn. Pas le droit à l’erreur ou à la casse sinon la sanction serait terrible. J’ai l’impression d’être sur un fil. C’est excitant et angoissant en même temps, ça me rappelle les sessions de surf quand la houle cyclonique rentrait. "
Cap au Nord, la route est droite jusqu’à la corne du Brésil… En théorie ! Car il va falloir naviguer avec doigté jusqu’à Recife, prendre en compte les lignes de grains, les nuages, les zones de courant, les petits décalages du vent entre le jour et la nuit et tout ça avec une grande lucidité. Le décalage Est (Dalin, Burton, Ruyant) et Ouest (Bestaven) aura toute son importance sur ce long bord tribord amures de plus de 700 milles. Qui sortira devant vendredi au moment d’attaquer les alizés de Sud-Est, puis l’équateur ? Mystère et boule de gomme.
Aujourd'hui, Marie-Amélie Lefur, triple championne Paralympique en athlétisme, était l'invitée de l'émission. Isabelle Joschke (MACSF) et Damien Seguin (Groupe APICIL) étaient en direct.
Stéphane le Diraison : " Je voyais foncer sur moi des immeubles "
Stéphane Le Diraison (Time for Oceans) en aura vu de toutes les couleurs avant de franchir le cap Horn, aux alentours de midi ce jour. Ce matin, il a raconté en détails ce qu'il a vécu dans le grand Sud. Impressionnant.