Magnifique journée de soleil et ciel bleu... Et maintenant plus de vent du tout. Enfin, 2 à 3 noeuds en tête de mât. J'ai profité du beau temps pour tout vérifier et faire quelques bricoles, afin d'être prête pour la suite. Et la suite est en route.
Miranda Merron / Campagne de France
Je me souviens que dans l'édition du 2016, les deux périodes les plus éprouvantes ont été la dernière semaine avant le Horn et le Pot au noir en direction du nord.
Cette fois, ce sera sûrement la même chose. Pour arriver au cap Horn, j'ai tout sauf des vents légers. Sans aucun doute, les pires conditions de vent et de vagues que j'ai connues ces derniers jours. Malgré cela, le bateau va plutôt bien, mais de petites choses s'accumulent, en plus de la fatigue du skipper.
La route vers le Horn est comme un puzzle de Gribs et de routage qui semble devenir progressivement plus clair. Ces dernières heures j'ai essayé de pousser le bateau au maximum pour gagner du terrain et passer devant une zone de vent fort en un jour et demi.
Les jours et les nuits sont un compte à rebours pour le Horn, même si je commence aussi à penser à la prochaine étape : latitude magique sur le chemin des alizés dans lesquels la chaleur revient et le soleil réchauffe !
Didac Costa / One Planet One Ocean
Ce matin, au chant du coq, Yannick poursuivait sa route vers le Nord, au grand large de Mare del Plata, dans des conditions propices pour allonger la foulée. A 20 nœuds de moyenne, Yannick Bestaven a repris 173 milles en 24h à ses poursuivants directs deux fois moins rapides : Damien Seguin, 2eme au pointage, Charlie Dalin, 3eme et Thomas Ruyant, 4e. Le gang des bateaux à dérives reste en chasse : ils sont quatre dans les dix premiers à mettre une grosse pression aux foilers. Le jeu tactique est passionnant sur cette remontée de l’Atlantique Sud qui n’a rien d’un long fleuve tranquille pour rejoindre les alizés de Sud-Est.
D’un côté la moitié de la flotte, au large de l’Argentine, engagée dans la bataille de l’Atlantique. De l’autre les marins embringués dans les fronts successifs et actifs du Pacifique. De part et d’autre du continent sud-américain, deux mondes s’opposent. Et c’est le dernier grand cap du Vendée Globe qui fait office de ligne de démarcation. Romain Attanasio sera le prochain à passer cette frontière jeudi matin.
Ce midi, Roland Jourdain "Bilou" était l'invité d'Edwige Richard sur le Vendée Live.
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