New York Vendée - Les Sables d'Olonne New York Vendée - Les Sables d'Olonne
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04 January 2021 - 07h08 • 19891 vues

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Ça y est, depuis les premières heures de ce 4 janvier, Thomas Ruyant et Damien Seguin arborent leurs nouveaux galons de cap-horniers. Le skipper de LinkedOut a coupé la longitude 67° 17’ 21’’ Ouest à 00h40 TU (1h40 HF) en 3e position, croisant à une trentaine de milles dans le Sud du cap Horn.  Deux heures plus tard, Groupe APICIL  passait à son tour le cap fatidique. « J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, c’est tellement d’effort pour en arriver là » confiait Damien dans une vidéo envoyée du bord.

Clignotant à gauche

« Nous y voilà les amis ! Premier cap Horn, 4e du Vendée Globe… un truc de fou, je n’en reviens pas », poursuit Damien Seguin qui célèbre son passage de nuit, dans le cockpit de son bateau.

Le duo LinkedOut/ Groupe APICIL prend le même chemin que celui emprunté la veille par Charlie Dalin : il longe les îles de la Terre de Feu et pourrait emprunter aujourd’hui le détroit de Lemaire, entre le continent sud-américain et l’île des Etats.

Emmenée par Benjamin Dutreux, le reste de la cohorte progresse à 15/18 nœuds de moyenne dans un bon flux de Nord-Ouest. Ces sept poursuivants comptent les heures avant  d’en finir avec le Pacifique. A partir de ce soir, ils vont se succéder dans le sud du dernier grand cap de ce tour du monde.

En tête, après un épisode presque à l’arrêt en travers de la route, Yannick Bestaven a retrouvé cette nuit une trajectoire rectiligne et navigue au portant entre un petit front et les dévents du continent, cap au Nord-Est.  Après s’être faufilé dans  le détroit de Lemaire, son poursuivant Charlie Dalin a empanné. Si bien que les deux hommes vont laisser les îles Falkland (ex Malouines) à bâbord, seule stratégie plausible pour aborder ensuite un anticyclone qui déroule ses vents mous au large de l’Argentine.

Dans le dur

« Attends, attends… je viens de faire un saut de vague là, je bateau part en travers. Allez pépère, reviens, reviens, remets-toi droit… voilà, c’est bon ». Sans se départir de sa bonne humeur, le skipper de PURE-Best Western commentait en direct une de ces embardées qui rythme son quotidien depuis plusieurs heures, l’obligeant à « calmer le jeu ». Joint à la vacation de 5h00, Romain Attanasio, 14e, venait d’enrouler son J3 (petite voile d’avant) et naviguait sous grand-voile arisée au maximum, dans 45 nœuds de Nord-Ouest.

Le souffle puissant du Pacifique s’est réveillé et balaye presque toute la flotte. Clarisse Cremer (12e) et Armel Tripon (13e) expérimentaient ce matin les mêmes vents que Romain.

Quant à Alan Roura (16e), il décrivait des conditions très musclées : « j’ai eu des rafales à 60 nœuds. La mer est horrible, courte et croisée, ça déferle. Je suis sous 3 ris et J3, à 70% des perfs du bateau » déplorait-il. Tout son groupe, composé de Pip Hare, Arnaud Boissières, Jérémie Beyou, Stéphane Le Diraison, Didac Costa et plus loin Kojiro Shiraïshi navigue à l’arrière de la dépression qui concerne Attanasio et consorts.

Cette 57e journée de mer s’annonce très tonique dans le Pacifique.

 

Les temps de passage  et les écarts au cap Horn
 

1- Maître CoQ IV le 02/01/2021 à 13h42 UTC après 55j 00h 22min de course

2- APIVIA le 03/01/2021 à 04h39 UTC après 55j 15h 19min

14h 56min derrière le leader

3- LinkedOut le 04/01/2021 à 00h40 UTC après 56j 11h 20min

1j 10h 57min derrière le leader ; 20h 00min derrière Apivia

4- Groupe APICIL le 04/01/2021 à 02h40 UTC après 56j 13h 20min

1j 12h 58min derrière le leader ; 02h 00min derrière LinkedOut
 

La rédac / Camille El Beze