Y a t-il moyen de faire le break ? C’est ce qu’espèrent les deux leaders en cette veille de nouvelle année. Yannick Bestaven, en tête depuis 15 jours, est à l’attaque et pousse son plan Verdier-VPLP de 2015 au maximum de ses capacités. Au reaching dans un vent de Nord à Nord-Ouest soutenu, le bateau rouge, collé à la ZEA, file à plus de 20 nœuds de moyenne pour rester à l’avant du front qui le propulse vers la sortie du Pacifique. Il reste 850 milles à tenir jusqu’au passage du cap Horn.
Vendée Live #54 : Armel Le Cléac'h & Charlie Dalin
Ce midi, Armel Le Cléac'h, vainqueur du Vendée Globe 2016-17, était l'invité du Vendée Live présenté par Hélène Cougoule. Charlie Dalin était en direct de l'émission.
" Il semblerait que le vent de ce front commence à baisser et se dirige doucement vers la position que je tiens depuis deux jours. Ces deux derniers jours ont été assez calmes. J'avançais vite en faisant le minimum de choses. Au prograpme : réparation de voiles, repas, repos, surveillance de la météo.
J'espère maintenant que les conditions se calmeront pour que je puisse avoir une fin d'année plus calme et pouvoir aussi revoir le bateau. Si tout se passe bien, je pourrais atteindre le cap Horn dans 10 à 12 jours. A voir comment la météo se confirme, mais c'est déjà excitant de pouvoir faire des prévisions, bien que provisoires et approximatives. "
Didac Costa / One Planet One Ocean
Article31 December 2020
Coups de pompe
À deux jours du passage du cap Horn (du moins pour les leaders), il y a comme une lassitude qui envahit les poursuivants : la fin du Pacifique avec sa grande houle, son coup de vent attendu, son froid prégnant et les 53 jours cumulés depuis le départ des Sables d’Olonne, rendent les derniers milles des mers du Sud bien laborieux. Pas pour tous car les premiers cherchent aussi à faire le break avant la remontée de l’Atlantique.
L’atmosphère est à la fois glaciale et électrique à 1 300 milles du cap Horn. D’abord parce que la régate par 55 degrés Sud est toujours aussi intense au sein du top 14. Ensuite parce que les écarts évoluent souvent en faveur des poursuivants. Enfin parce que la météo est loin d’être simple jusqu’à la sortie du tunnel.