New York Vendée - Les Sables d'Olonne New York Vendée - Les Sables d'Olonne
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26 January 2021 - 06h55 • 23372 vues

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Tandis que le groupe de tête se rapproche des Sables d’Olonne, derrière, les skippers rongent leur frein. Jérémie Beyou vit des heures compliquées dans le Pot au Noir, Clarisse Crémer ralentit dans une dorsale et a vécu une voie d’eau cauchemardesque, et Benjamin Dutreux trouve le temps un peu longuet. Ce 79e jour de course rime avec impatience alors que la fièvre monte aux Sables d’Olonne en attendant les premiers IMOCA !

Deux groupes sont clairement distincts en tête de flotte. Le trio Burton-Herrmann-Dalin double le cap Finisterre, le duo Bestaven-Ruyant a fait le choix du Nord pour naviguer avec plus de pression. Au pointage du matin, le skipper d’Apivia est en tête avec près de 68 milles d’avance sur Louis Burton (Bureau Vallée 2) et 75 milles sur l’Allemand Boris Herrmann (SeaExplorer-Yacht Club de Monaco). Mais rien n’est encore joué car sur le plan d’eau du golfe de Gascogne, les vitesses diffèrent et Thomas Ruyant (LinkedOut) est clairement le plus rapide depuis 24h avec 411 milles parcourus contre 316 milles pour Charlie Dalin. Les deux jours restants promettent encore du suspense jusqu’à la ligne d’arrivée que les premiers devraient franchir dans la nuit de mercredi à jeudi.

Tenir coûte que coûte

« Je fais attention, j’ai touché quelque chose dans les safrans, il faut être vigilant jusqu’aux Sables d’Olonne » confiait ce matin Benjamin Dutreux (OMIA-Water Family) à la vacation de 5h. Le jeune Vendéen qui doublait l’archipel des Açores devrait être de retour chez lui vendredi en milieu de journée mais avouait ne plus être vraiment en mode course. « J’essaye de rester concentré pour le finish, que le bateau aille bien. J’ai désormais de vraies affinités avec mon bateau, je fais tout de manière sereine. Mais du coup, il faut que je fasse attention, car quand on prend ses aises, il y a moyen de faire des bêtises ! » ajoutait-il.

Rester concentré, c’est également ce qu’expliquait Clarisse Crémer qui a vu son bateau se remplir d’eau via son système de ballasts. « Comme je remplissais le ballast par gravité (et non au moyen d’une pompe), je savais qu’il fallait être patiente et j’étais donc partie faire une petite sieste. Quelle horreur de se réveiller au son de vagues qui ne sont non pas à l’extérieur, mais bel et bien dans mon bateau ! » Clarisse profite ce matin de la dorsale pour prendre un peu de repos car depuis le Pot au Noir, la navigatrice n’a pas chômé entre ses problèmes d’aériens et le nettoyage complet de l’intérieur de Banque Populaire X. Un Pot au Noir qui se montre bien cruel pour Jérémie Beyou comme il l’a été pour Romain Attanasio. Pour le skipper de Charal, c’est la double peine ce mardi : « C’est cauchemardesque ! Je suis à 4 nœuds alors que les autres filent à 20 nœuds vers la victoire et Les Sables d'Olonne. C’est dur. » Des jours bien longs au milieu de l’Atlantique !